Le couple Cinéma et SF est né avec Georges Méliès qui imagina les premiers effets spéciaux avec Le Voyage dans la Lune en 1903. Ce n'est qu'en 1926 que la SF cinématographique entre dans la légende avec Metropolis de Fritz Lang.

En toile de fond du cinéma des années 50, transparaît la guerre froide et le maccarthysme qui n'épargne pas Hollywood. Les méchants petits hommes verts dans la fiction font écho aux personnages de l'est que l'on affuble d'une couleur complémentaire. Peut-être, verts, par allusion à la planète rouge Mars, sur laquelle on croyait voir des canaux d'irrigation témoignant d'une vie sur la planète.

Apparaît aussi, esquissée, l'expression d'une certaine culpabilité, qui exorcise les séquelles de l'après bombe. En effet, l'explosion de la bombe atomique sur Hiroshima en 1945, balaye la vision d'une science bonne et amie ; innocente. Apres l'exutoire, le message pacifiste.

Champignon atomique virtuel

Une autre bombe, inoffensive celle-ci, touche le cinéma en 1968 : 2001 : l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. Ce film révolutionne alors le genre, même si aujourd'hui (fin des années 90) le spectacle l'emporte sur les considérations d'origine trouvant leur source dans la littérature classique de SF.

La surenchère d'effets spéciaux peut sembler parfois tourner à la "débauche", ce qui n'est pas le monopole du cinéma de SF. Et après tout ce n'est pas si désagréable, car ne va t'on pas au cinéma essentiellement pour se distraire ?