Minority Report est un thriller futuriste de Steven Spielberg et interprété par Tom Cruise, adapté d’une nouvelle de Philip K. Dick, publiée pour la première fois en 1956. Scénario de Scott Frank & Jon Cohen.
Nous sommes en 2054 à Washington, et depuis cinq ans, il n’y a plus de crimes de sang.
La société du futur doit cette grâce à un système révolutionnaire qui permet d’appréhender les
futurs meurtriers avant qu’ils ne commettent l’irréparable.
Mélange de technologies de pointe et de sciences surnaturelles, ce système fonctionne grâce
aux pouvoirs de trois extra-lucides, des pré-cogs, dont les visions permettent à la Précrime
d’appréhender les « coupables ».
L’expérience de ces dernières années est un succès, et son créateur œuvre pour l’étendre au
pays tout entier.
Devenu justicier après la disparition inexpliquée de son fils, John Anderton, chef de la
Précrime, croit en l’infaillibilité du système, jusqu’au jour où l’ordinateur lui annonce
l’impensable.
D’ici 36 heures, Anderton aura tué un parfait inconnu.
Devenu la cible de ses propres équipiers, Anderton prend la fuite.
Son seul espoir pour déjouer le complot : dénicher sa future victime ;
Sa seule arme : les visions énigmatiques de la plus sensible des pré-cogs : la fragile Agatha.
Thriller futuriste : une bonne catégorisation du film Minority Report, où s’enchevêtrent
cocons aseptisés et misère caverneuse. Futurisme convaincant, né de recherches approfondies
de l’équipe de Spielberg auprès de spécialistes dans diverses disciplines allant du design à
l’environnement, teinté de noirceur et d’un manque de couleurs, où le virtuel, le potentiel qui
ne s’actualise pas nécessairement en réalité, prend le pas sur la réalité et la douceur d’un
simple pétale de rose. Et l’on se réfugie dans les caresses de la drogue, quand d’autres
miséreux vendent leurs organes au marché noir, leurs yeux mêmes.
A l’heure où de nos jours, la poésie déserte nos écrans de télévision, ceux de la Précrime dans
cette société future se veulent en refléter l’inévitable noirceur, même si cela permet d’en
éradiquer les effets.
C’est sans compter sur le rapport minoritaire où le libre arbitre de chacun fait de nous des
êtres humains avant d’être de simples individus soumis aux règles de la société passée,
présente ou future.
Minority Report n’est pas la première adaptation à l’écran d’une œuvre de
Philip K. Dick.
Nous ne parlerons pas ici des différences entre le film de Spielberg et la nouvelle de
Philip K. Dick pour ne pas dévoiler davantage les deux intrigues.
Je livrerai tout de même le synopsis de la nouvelle The minority report.
John Allison Anderton est commissaire de la Précrime, une agence indépendante du
gouvernement fédéral du bloc de l’ouest ; il a participé de près à la création du système
Précrime, la prédétection de criminels par l’utilisation de mutants précogs capables de prédire
des événements futurs et de transférer oralement cette information à une machine analytique.
Sollicité par son nouvel assistant destiné à le remplacer à sa retraite, Ed Witwer, Anderton lui
présente le système :
Avec l’aide de 3 précogs mutants en état semi-végétatif, la Précrime a aboli le système
carcéral punitif post-crime. Le dernier meurtre a été commis 5 ans auparavant par un criminel
ayant échappé aux équipes de la Précrime. Dans ce système, Wally Page, assistant de
Anderton, récupère les cartes précog, mais il y a une particularité toutefois, une carte du
fichier est dupliquée et transmise au QG de l’armée pour arbitrage.
Quand Anderton réceptionne l’une de ces cartes, il y trouve son nom inscrit, l’accusant d’un
meurtre futur. En connaissance de cause, détenant le rapport précog et la prédiction du futur
meurtre, Anderton décide de fuir. Pour Anderton, il est l’objet d’un complot visant peut-être à
l’évincer de son poste au bénéfice de Witwer.
Mais les hommes de main de sa future victime le retrouvent dans sa fuite. Car le
commanditaire de cet enlèvement n’est autre que sa victime potentielle : Leopold Kaplan,
général de l’armée de l’Alliance Fédérale du Bloc de l’Ouest, à la retraite depuis la fin de la
guerre Anglo-chinoise et l’abolissement de son corps militaire.
Kaplan décide de remettre Anderton entre les mains de la police.
Mais ne nourrit-il pas d’autres plans ?
Pour Anderton comme pour Kaplan, l’enjeu du meurtre potentiel prédit est la lecture du
rapport minoritaire !
Anderton devra-t-il choisir entre sa propre survie ou celle du système de la Précrime auquel il
croit avec ferveur depuis 30 années de service ?
Neocobalt, le 13 octobre 2002.