Star Trek - The Next Generation

All Good Things... (1994)

Producteur Exécutif : Michael Piller d'après Star Trek créé par Gene Roddenberry


Space: the Final Frontier. These are the voyages of the Starship Enterprise. Its continuing mission : to explore strange new worlds, to seek out new life and new civilizations, to boldly go where no one has gone before...

La nouvelle génération de Star Trek voit le jour en 1987, vingt ans après la série dite classic.
Elle renouvelle et réactualise Star Trek... tout en gardant son esprit.

La série regorge d'éléments en droite ligne de Star Trek Classic : le capitaine de l'Enterprise fait montre d'une grande force de caractère ; l'androïde Data en quête d'humanité n'a rien à envier au désormais ambassadeur Vulcain Spock, dont l'esprit logique est légendaire ; un rapprochement qui se dédouble en la personne de l'officier de la Sécurité Worf, dont l'exotisme rappelle celui du vulcain emblématique ; La Première Directive, qui guide sans faillir le capitaine, règle éthique qui exclut toute ingérance dans la vie des nouvelles civilisations ; le pssshhht des portes coulissantes qui semble encore dire, chuuut, le héros arrive ; et surtout, le vaisseau mythique, l'Enterprise, qui va toujours plus loin... là où nul n'est allé auparavant...
Tout cela avec une originalité scénaristique, une charte artistique cohérente, et des effets spéciaux corrects signés par une société qui fait référence en la matière ces années là.

Tout avait commencé par le premier épisode en 1987... quand une civilisation énigmatique magnifiée par l'impitoyable Q met l'Humanité en accusation en la personne du Capitaine Jean-Luc Picard. Sept ans plus tard, après des voyages fabuleux à travers la galaxie, et même au-delà, rythmés par la découverte de nouvelles vies, de nouvelles civilisations, blessés par les attaques implacables des Borgs, compromis parfois par les enjeux politiques, l'Enterprise explore un univers plus fantastique encore... celui de l'esprit de son représentant, le capitaine Picard, sous la houlette de son "persécuteur" : Q.

Le postulat de ce dernier épisode de 1994 en deux volets est surprenant au premier abord, voire déroutant. Il se résume en un mot, un mot composé : l'anti-temps. Concept carré, qui repose l'on s'en doute, sur l'analogie avec l'anti-matière. Et comme la matière et l'anti-matière s'annulent réciproquement, le temps et l'anti-temps s'annihilent de même quand ils sont en présence l'un de l'autre.
Et l'enjeu dépasse tout ce que vous pouvez imaginer.
Episode solipsistique et kafkaïen qui nous tient en haleine jusqu'au bout.

Mais surtout, c'est l'idée qui sous-tend la série de la nouvelle génération qui la rend aussi intéressante et fait d'elle une oeuvre majeure de la science-fiction télévisuelle. Une idée qui imprègne ses versions sur grand écran : l'humanisme. L'être humain est au coeur de cette vie, virtuelle certes, que nous avons découverte au fil des épisodes. Car là est la véritable quête : l'humanité et la vie ; une vie à vivre pleinement car toutes les bonnes choses...

Neocobalt, le 08 décembre 2000.