Les oeuvres de fiction

un contrat de réalité

 

Tout comme le monde où nous vivons, coévoluons dans un contrat de réalité que nous appelons communément le réel, émerge, résulte de forces fondamentales - dont la science n'a pas encore percé tous les secrets - il n'est ni prouvé, ni infirmé que l'état donné de l'univers lié à ce contrat est prédéfini et recèle un sens caché, révèle un but. Cela vaut pour l'univers réel comme pour les univers fictifs.

On peut alors se demander quelles sont les forces fondamentales régissant un univers fictif ?...

Quand un critique postule un message dissimulé dans les méandres d'une oeuvre, cela n'engage ainsi que lui. Inférence, déduction, induction, il voit ce qu'il veut voir, ou ce qu'il croit devoir plaire à ses lecteurs. Le message qu'il attribue à l'oeuvre et par là-même à son auteur, devient donc le sien. Et quand ce message recèle de la beauté, beauté dans le regard du critique, l'auteur de l'oeuvre ne dément pas, par souci de ne pas décevoir, de ne pas ... rompre le contrat de réalité, sans lequel il ne peut y avoir de message. Car l'être humain a besoin de donner un 'sens' à ce qu'il touche et le touche, un besoin inétanchable et inaliénable.

Mais nous le savons bien : "Le sens est l'essence...".

Je m'abandonnerais donc inévitablement - pauvre mortel - dans les articles suivants à ce besoin pardonnable en prenant soin de conserver, préserver un regard naïf (il n'y a pas de honte à cela) et admirateur envers la fraîcheur, l'esthétisme et le mystère passionnant des oeuvres de fiction à l'existence intense et fascinante.