4 degrés Fahrenheit

Ce titre n'a rien à voir avec la température régnant dans l'univers de Neocobalt. Il n'annonce pas non plus la sortie d'un nouveau film de science-fiction. Est-il là juste pour faire joli ?
Disons... J'en garderai les premières syllabes : "4 degrés".
Quatre degrés à gravir ou à descendre, à dégringoler dans un vertige passionnant. S'élever vers des cieux dévoilant de fantastiques perspectives, ou s'aventurer dans des abîmes sans fond confrontant l'humain à lui-même.
Destination... ?
A vous de le découvrir.
Quatre degrés bien marqués si l'on y prête attention.

Premier degré : le réel.
Choisi comme substrat au contrat de réalité - le "fauve", idée frappante lâchée par l'auteur dans l'arêne de l'imaginaire -, le monde réel n'y est pas remis en cause ; un je-ne-sais-quoi de "Qu'arriverait-il si... ?" s'infiltre pacifiquement dans un monde encore familier.
"Qu'arriverait-il si des extraterrestres débarquaient sur Terre ?"

Deuxième degré : la simulation.
Le monde "réside" dans un simulateur. Une chimère comme dans Matrix et Passé virtuel ( Simulacron 3 ).
L'univers y est posé comme une création du monde réel. Et là, on flirte déjà avec les troisième et quatrième dégrés.
"Qu'arriverait-il si l'on créait un monde virtuel simulé par ordinateur ?"

Troisième degré : mondes parallèles & mondes divergents.
Notre monde ne serait pas le seul ; il y en aurait d'autres autour, à côté...
"Qu'arriverait-il s'il existait d'autres mondes que le nôtre ?"
"Que serait notre monde aujourd'hui si l'Axe avait gagné la guerre ?"

Quatrième degré : l'illusion.
Le monde réel est soumis au crible du doute. La réalité apparente est une illusion, une hallucination, une imposture. Elle dissimule sa vraie nature sous le voile de l'artifice, parfois levé pour révéler des univers à tiroirs, aux Portes du Fantastique.
Le maître en la matière, maître du haut-château du royaume de l'illusion, Philip K. Dick , s'exprime sur ses choix artistiques et visionnaires : [L'auteur de science-fiction] ne se demande plus seulement : "Voyons ce qui se passerait si... ?", mais : "Mon Dieu, et si jamais... ?"