Souvent dédaignée voire dénigrée, la SF est mal comprise par certains qui voient en elle un besoin, un goût pour l'évasion, une approche de l'imaginaire aux antipodes du bien-garder-les-pieds-sur-terre. Cette condescendance va selon moi de paire avec une certaine distance gardée avec la science et la technologie. Elles font peur. La faculté de la SF, comme la science et la technologie, est de malmener nos repères, de déranger la conformité. Elle peut nous faire quitter les pieds de terre par un champ anti gravitationnel émis par une soucoupe volante, comme à bord d'une fusée conventionnelle. Ces "déracinements" peuvent ainsi la faire apparaître comme subversive. Il est à noter qu'elle ne laisse souvent pas indifférent. Bulle vide, stérile, noire et glacée comme l'espace interstellaire pour certains, elle est riche de mille merveilles pour d'autres, brillante de fabuleux mystères, de mythiques questions comme celles que soulève le coeur de notre galaxie.
Oui, dès lors, on comprend que l'opposition, le fossé, le problème, le conflit sont de nature sémantique. Qu'est ce que la SF ? Existe-t-il une définition précise ? N'avez vous pas remarqué que beaucoup confondent parfois la SF au fantastique ou même l'anticipation ? Je vous renvoie aux travaux conduits par des spécialistes et qui illustrent la question. On y trouve les détails sur les origines de la SF, l'âge d'or, le renouveau et les implications historiques, le survol des oeuvres...
Pour ma part, je crois que la SF n'a pas de limites. Et plutôt que chercher une définition fermée, définitive et exhaustive, ce qui serait vain, pourquoi ne pas essayer d'apporter sa propre contribution à ce genre fascinant ?
Quelques infos tout de même pour rafraîchir notre connaissance sur la question...