réalisé par Michael Watkins
Relégués à des tâches subalternes, Mulder et Scully s'ennuient à longueur de journée. Pourtant, un matin, le directeur adjoint Kersh demande à Scully d'enquêter avec l'agent Peyton Ritter, sur un certain Alfred Fellig, un vieux photographe de la police qui intrigue le FBI. En effet, a plusieurs reprises, Fellig est arrivé sur les lieux de drames mortels, avant même que la police n'ait été avertie. Le FBI soupçonne Fellig de prendre en photos ses propres meurtres.
Le soir même, dans le Bronx, Fellig assiste au meurtre d'un adolescent, poignardé par un voyou. Alors qu'il s'approche pour prendre quelques clichés, il est à son tour frappé de plusieurs coups de couteaux. Quelques minutes plus tard, il se relève et rentre chez lui comme si de rien n'était. Le lendemain, il est interrogé par Ritter et Scully. Accusé du meurtre, il nie les faits. Faute de preuves, il est relâché. Chargée de la surveillance du photographe, Scully se retrouve seule avec lui et lui demande des explications sur son étrange comportement. Fellig prétend détenir le pouvoir de reconnaître les gens que la mort guette.
Fellig convainc Scully de le suivre dans sa voiture, en quête d'un cliché. Il repère une prostituée et soutient que la mort va emporter celle-ci sous peu. Réticente, Scully s'interpose quand un voyou s'en prend à la "victime en puissance". Se croyant sortie d'affaire, la prostituée traverse la route, mais elle est mortellement fauchée par un camion. Laissé sur la touche, Mulder, quant à lui, mène ses propres investigations sur Fellig. Il apprend à Scully que le vieil homme a changé plusieurs fois d'identité au fil des décennies et qu'il serait âgé de 149 ans...
Cet épisode aborde la quête d'un homme que la mort ne veut pas toucher de ses grâces. Car "la mort s'intéresse à ceux qui rêvent d'immortalité." Et cet homme ne fait plus ce rêve depuis bien longtemps. Pour gagner sa mort, il lui faut la voir quand elle arrive, quand elle touche les autres. Il lui faut prendre "le cliché". Quand l'oeil de l'objectif fait la capture finale de la mort, de cette mort qu'il attendait, le transfert y trouve sa place, avec efficacité et une force d'évocation surprenante. Le complexe messianique n'est pas loin.
Une toile de maître... Pardon, un cliché sensas, monsieur Carter.