Le roi de la pluie

The X-Files Episode 6.8

réalisé par Kim Manners

 

La sècheresse règne sur Kroner, une bourgade du Kansas. En ce soir de la Saint Valentin, Daryl Mootz rejoint sa fiancée Sheila Fontaine à leur domicile. Il apprend qu'elle a annoncé publiquement leur mariage. Irrité, il quitte les lieux et se perd dans l'alcool au volant de sa voiture. Peu après, il est victime d'un grave accident de la route causé par un violent orage de grêle : une pluie de coeurs de glace.

Quelques mois plus tard, le maire de Kroner fait appel à Mulder et Scully. Il compte sur eux pour démystifier le roi de la pluie : Daryl Mootz, qui vend la pluie aux fermiers de la région, touchée par une sécheresse persistante.

Le mystère éveille l'intérêt des deux agents fédéraux. Ils rendent visite au présentateur de la météo locale : Holman Hartz. Personne ne trouve d'explication à la sécheresse qui touche la région depuis tant de mois, encore moins aux drames météorologiques qui frappent la bourgade depuis vingt ans.

Sheila Fontaine, qui est devenue l'assistante de Holman Hartz, s'accuse pourtant d'être la cause du fléau. Mais pour Mulder, la vérité est ailleurs. Selon lui, il faut rechercher la clef de l'énigme dans les tendres sentiments bléssés et refoulés que nourrit Holman Hartz à l'égard de son assistante.

 

Métaphore fantastique

d'un coup de foudre et de la sécheresse du coeur empli d'un amour inassouvi et refoulé.

On retrouve d'ailleurs, les motifs de la psychanalyse, en l'occurrence le refoulé (scène des lavabos qui refoulent les égouts).
Dans cet épisode cloué au genre du fantastique, Kim Manners et son scénariste s'affranchissent de la causalité rationnelle.

Dans cet univers où l'idée devient le fait, où le symbole devient réalité, une poésie abrupte nous envahit et nous plonge dans le scepticisme.

La SF en retrait

Après les quelques incursions de la SF dans les premiers épisodes de cette sixième saison, ces deux épisodes 7 et 8 de bonne facture, à la portée métaphysique affirmée, nous replongent dans l'univers du fantastique auquel nous étions abonnés, et auquel nous nous abandonnions si souvent.

Cet univers marqué au fer rouge du fantastique contraste avec la percée audacieuse de la SF dans le film et les épisodes tel que Zone 51 et Triangle.

Cette bivalence - et même ambivalence - fait toute la richesse, voire la magie, de la série.

Par cette illustration, je crois qu'il nous sera désormais plus aisé de faire la part du fantastique et de la Science Fiction, quand nous verrons ces deux labels utilisés à tort ou à raison sur les productions qu'il nous est donné de découvrir ou retrouver : des oeuvres au sens noble du terme, espérons-nous.