Le voyage dans le temps

ou la transgression du temps

 

Le voyage dans le futur

Ce n'est rien d'autre que ce que vous faites en ce moment même en lisant ces lignes ; vous voyagez dans le futur. Le présent glisse en avant vers ce futur, vers un autre présent qui attend d'éclore à chaque instant, chaque nouvel instant, insaisissable et pourtant bien réel.

 

Le voyage dans le passé

Divergence de l'espace-temps

C'est là que tout se complique et devient ardu.
C'est de la science fiction, de la pure spéculation science-fictionnelle ; le paradoxe est au rendez-vous.

En quittant le présent, le voyageur temporel intègre le passé.
Plus précisément, le voyageur quitte son présent et intègre un passé.
Ce passé devient un passé indépendant, voire un nouveau présent pour le voyageur. C'est "là" que se réalise la transgression, le contact, l'intrusion.
Le continuum attaché à ce passé se dissocie du continuum d'origine. Une nouvelle trame se crée ainsi.
Le voyageur a quitté son monde, monde que nous appellerons Monde+1, pour en intégrer un autre, un monde parallèle : le Monde-1.

Dès lors, le paradoxe énergétique peut être levé.
Le voyageur est absent de son monde d'origine (Monde+1), mais il en a intégré un autre (Monde-1), qui lui est "parallèle".

On notera au passage que cette notion de mondes parallèles est à rapprocher de celle présentée dans la série TV : Sliders.

Le voyageur est étranger au nouveau monde (Monde-1), un monde du passé, un passé dissocié, auquel il n'était pas nécessairement en cohérence "avant".

La boucle est bouclée ; une boucle temporelle qui n'est d'ailleurs pas nécessaire.

Dès lors, il (Voyageur+1) peut se rencontrer ; car l'autre (Voyageur-1) est un autre.
Il lui est alors possible d'altérer le cours des événements.
A moins que...
A moins qu'il ne l'ait déjà fait, ne serait-ce que par son intrusion...

 

Alternatives aux espaces-temps divergents

La divergence de l'espace-temps n'est pas la seule réponse au paradoxe du voyage dans le temps. Demètre Ioakimidis, dans sa préface des Histoires paradoxales de La grande anthologie de la science-fiction aux éditions Le livre de poche (Librairie Générale Française, 1984, pour la préface), nous donne deux pistes supplémentaires pour se jouer du paradoxe :

Modifications de l’Histoire

Une autre réponse au paradoxe du voyage dans le temps et la divergence de l’espace-temps, explique Demètre Ioakimidis dans sa préface des Histoires paradoxales de La grande anthologie de la science-fiction, « montre les gens "restés dans le présent" subissant des modifications – physiques, mentales, affectives, etc. – souvent très profondes […] ces modifications s’exercent également sur les mémoires […] l’empreinte du passé (perçue dans les souvenirs, les impressions personnelles, les archives historiques, les œuvres d’arts, les livres, etc.) est elle aussi transformée de façon complète, pour prendre en compte la modification apportée à l’Histoire, ainsi que ses conséquences […] »
Demètre Ioakimidis cite en exemple le roman d’Isaac Asimov : The end of Eternity (1955, La fin de l’Eternité).

L’espace-temps personnel

Dans The men who murdered Mohammed (1958, L’Homme qui tua Mahomet), cite également Demètre Ioakimidis dans sa préface des Histoires paradoxales de La grande anthologie de la science-fiction, « Alfred Bester éluda ce paradoxe en en proposant un autre […] sur l’idée que chaque individu possède son espace-temps personnel. Un voyageur temporel peut […] se livrer à tous les excès possibles […] il n’élimine de la sorte que son propre espace-temps, sans affecter […] ceux des autres. »

 

Annexes

Publications

Pour en savoir plus encore sur le voyage dans le temps, l'article de Pascal Lapointe :
http://www.cam.org/~paslap/pascal/txt10.html

Quelques références

 

En prime, une petite boucle (temporelle ?), un saut vers La patrouille du temps... Pour le plaisir.

Neocobalt, le 4 octobre 1999.

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